Thanatorama propose une plongée dans les arcanes du monde funéraire. Entre l’intime et l’universel, le sacré et le trivial, le rite religieux et les règles du marché, Thanatorama joue sur les registres et arpente les frontières. Au cœur du dispositif, le spectateur assiste à sa propre mort.
A lui de dessiner son parcours, selon ses croyances, selon sa curiosité.
Au commencement, une voix annonce : « Vous êtes mort ce matin, est-ce que la suite vous intéresse ? »
Débute alors un voyage. Une aventure initiatique entre documentaire et fiction. Un thanatopracteur, l’employé d’une morgue, un corbillard, des porteurs et un cercueil, des fleurs, du marbre, un cimetière, un crématorium…Tous les choix sont possibles. Le spectateur, confronté à un contrat obsèques type, va devoir composer une cérémonie à son goût. Thanatorama lui offre le rare privilège d’assister à ses funérailles. Un à un, des personnages entrent en scène pour exaucer les volontés du défunt.
Thanatorama prend la forme d’une œuvre multimédia interactive. Le spectateur navigue à sa guise, selon ses choix, entre différentes images et textes mis en scène, dans un environnement cohérent, mystérieux mais pas inquiétant. Thanatorama prend le contre-pied des expériences mystiques de la mort en proposant d’aller à la rencontre des professionnels du monde des pompes funèbres. Même si les éléments d’information ont été obtenus après une enquête journalistique minutieuse, le but de Thanatorama n’est pas d’informer, mais de proposer l’expérimentation d’un champ de l’existence humaine largement occulté et confiné à la sphère privée.